La justice lausannoise vient de donner raison aux ex-assurés de Supra dans l’action que nous avons initiée en janvier 2012, à la suite de la modification unilatérale des conditions générales.
Au cours de ces douze mois, nous avons pu constater à quel point les dirigeants de Supra, puis d’Assura, se sont moqués tant des assurés que de la justice.
Rappelez-vous: en avril dernier, la défunte Supra assurances complémentaires invoquait les vacances de son directeur pour tenter de reporter l’audience de conciliation fixée avec notre lecteur et son avocat. La séance a été maintenue et Supra n’a montré aucune intention de concilier. Peu après, l’assureur demandait la récusation du juge, prétextant qu’il était au bénéfice du même produit d’assurance. Le tribunal l’a débouté et a relevé la volonté manifeste de l’assureur de retarder la procédure, puisque le magistrat n’avait pas à juger l’affaire sur le fond. Cela n’a pas empêché Supra d’approcher ensuite notre lecteur pour lui proposer un arrangement, à l’insu de son avocat…, comme pour échapper à la justice.
Après la faillite de Supra, les assurés ont été repris dans le giron d’Assura, société membre du même groupe.
Les conditions proposées étant tout aussi restrictives que celles contestées, notre action gardait tout son sens.
Or, Assura a obtenu le report de l’audience de jugement fixée au 4 décembre, arguant qu’elle devait mandater un avocat et qu’il devrait étudier le dossier. Quel ne fut pas notre étonnement, lors de l’audience du 3 janvier, de constater qu’Assura se présentait avec le même avocat… qui, de surcroît, estimait que la faillite de Supra mettait un terme à la pertinence de notre action!
Le juge ne s’est pas laissé influencer, et son verdict – très symbolique – démontre avant tout que les consommateurs ne doivent pas tout accepter des assureurs et défendre leurs droits! Et cela vaut pour tous les domaines…
Forte de ce constat, l’équipe de Bon à Savoir veille au grain et vous souhaite une excellente nouvelle année!
Zeynep Ersan Berdoz