«Nous ne nous entendons plus du tout, même pas sur l’idée de divorcer. Je veux vraiment rompre, mais que faire si mon mari refuse toute coopération?»
Dans ce cas, vous devrez ouvrir une action par requête unilatérale. Mais attention: une telle démarche n’est possible qu’après deux ans de séparation, sauf si vous parvenez à prouver que le mariage est devenu insupportable pour des motifs particulièrement sérieux, tels que violences ou maladie psychique grave.
Après les 24 mois écoulés, vous pourrez saisir la justice et faire état de vos conclusions sur la manière de régler le divorce.
Votre mari recevra alors un courrier du juge pour qu’il prenne position par écrit sur votre demande. Vous serez tous les deux convoqués et, pendant cette séance de conciliation, le juge tentera de vous mettre d’accord.
Si cela est impossible, la procédure qui suit peut être longue et coûteuse, pour aboutir à une décision judiciaire qui règle l’ensemble du divorce. En cours de route, si votre mari se ravise, consent au divorce et se montre prêt à signer une convention, vous passerez alors en pro cédure «par requête commune», donc à l’amiable.
Si, dès le départ, vous êtes d’accord de divorcer, mais qu’il reste des divergences, par exemple financières, rien ne vous empêche de déposer une requête commune, accompagnée d’une convention partielle. Le juge, après avoir tenté la conciliation, ratifiera les éléments non controversés et ne tranchera que les questions restées ouvertes.