«Egaré dans un quartier que je connaissais mal, j’ai traversé une ligne continue au sol, après m’être assuré qu’aucun véhicule ne venait en sens inverse. Un policier m’a surpris et m’a dénoncé, malgré mes explications. Qu’est-ce que je risque?»
Le franchissement de la ligne blanche (ou ligne de sécurité) est absolument interdit par la loi. Vous ne risquez pas une simple amende d’ordre, mais bel et bien une procédure administrative. La gravité de votre infraction sera alors évaluée par l’autorité cantonale en fonction de l’importance de la faute et de la mise en danger générée.
Après l’évaluation de ces deux critères, la faute est qualifiée de légère, moyenne ou grave. Ainsi, dans votre cas, si vous n’avez mis personne en danger, elle sera moins importante que si vous aviez, par exemple, doublé un véhicule dans un virage sans visibilité.
Si votre faute est considérée comme légère et que vous n’avez pas fait l’objet d’un retrait de permis ou d’une autre mesure administrative durant les deux dernières années, vous écoperez d’un avertissement. En revanche, si vous avez des antécédents récents, le retrait de permis sera d’un mois au moins.
En cas de faute moyenne, le retrait de permis sera au minimum d’un mois, pour autant que vous n’ayez pas fait l’objet d’une telle mesure dans les deux années précédentes. Et, s’il s’agit d’une faute grave – ce qui est souvent le cas pour un franchissement de la ligne blanche –, le retrait minimal est de trois mois!
Quelle que soit la gravité de la faute, des frais administratifs souvent importants vous seront facturés. Et il n’est pas exclu que vous fassiez l’objet d’une dénonciation pénale, laquelle peut déboucher sur une amende, voire des jours-amende, et une inscription au casier judiciaire selon l’appréciation du juge.