Vous le savez, le porte monnaie des consommateurs est l’une des priorités de Bon à Savoir. Année après année, notre magazine teste, compare, analyse des centaines de produits dans tous les domaines de la consommation, de biens comme de services. Nous mettons également à la disposition de nos abonnés de nombreux outils et des calculateurs en ligne, une plateforme internet, plaintes.ch, pour évaluer les services clients de plusieurs centaines de prestataires, des applications destinées à déterminer la qualité de ce que nous mettons dans nos assiettes, des guides pratiques…
L’objectif de toutes nos actions est le même depuis le début: informer les consommateurs dans la transparence et en toute impartialité, pour que chacun puisse faire des choix avisés en toute liberté.
Si nous consacrons dans ce numéro un article à loi fédérale relative à la réforme fiscale des entreprises et du financement de l’AVS (RFFA), c’est exactement dans la même optique. Il est, de notre point de vue, indispensable que le peuple puisse se prononcer sur cette réforme adoptée par les Chambres, en septembre dernier. Son application aura un impact important sur le portemonnaie de tous les consommateurs, raison pour laquelle nous avons choisi de soutenir le référendum sur le sujet et de mettre dans ces pages une feuille de récolte de signatures, afin que la RFFA soit débattue au grand jour, comme nous l’avions fait pour le paquet «Prévoyance 2020 » en 2017.
Ce projet d’allégement, qui trouve son origine dans la nécessité légale de supprimer des privilèges fiscaux internationalement contestés, est un plat réchauffé: celui de la réforme III de l’imposition des entreprises (RIE III), rejetée par 59,1% des votants au début de l’année dernière.
Du coup, pour faire passer la pilule, les Chambres ont décidé cette fois-ci de lier le projet à une mesure en faveur de l’AVS. Pour chaque franc offert aux entreprises, un franc sera versé à l’assurance vieillesse. Au final, l’addition se montera ainsi à 4 milliards de francs (estimation pour l’année 2020 uniquement) que les citoyens paieront d’une manière ou d’une autre. Si le référendum aboutit, chacun pourra se prononcer sur cette réforme en toute connaissance de cause. Et c’est précisément notre objectif.
Pierre-Yves Muller, rédacteur en chef