Il doit sa popularité à des vedettes comme Jennifer Lopez ou Kim Kardashian. Un derrière rebondi, c’est désormais le rêve que cultivent de nombreuses femmes. En Suisse aussi, à voir le nombre de photos qui pullulent sur les réseaux sociaux. Parmi elles, celles de la chanteuse Bellydah, connue pour avoir participé à l’émission de téléréalité Le Bachelor: «je rêvais d’avoir une taille fine et des fesses rebondies. La silhouette parfaite selon moi.»
En tout début d’année, la jeune star de 28 ans opte alors pour la méthode dite de «lipofilling»: une autogreffe de cellules graisseuses prélevées dans une zone du corps où elles sont en excès. Généralement, au niveau des hanches ou à l’intérieur des cuisses. Une douzaine de cliniques suisses propose désormais cette opération. Quoique rares, les complications existent.
Embolie et mauvaise cicatrisation
Au haut de la liste se trouve l’embolie graisseuse: de la graisse migre et bloque la circulation sanguine. Redoutée à juste titre, cette complication peut entraîner une détresse respiratoire avec menace pour la vie. On compte à ce jour 32 décès à travers le monde, selon une récente étude de l’Université de San Diego (Etats-Unis). Un constat effrayant qui place le «lipofilling» parmi les opérations chirurgicales les plus dangereuses.
Chirurgien esthétique, Christophe Christ explique par ailleurs qu’il est très difficile d’obtenir un bon résultat sur la durée. Des corrections sont souvent nécessaires. Voilà pourquoi certaines cliniques préfèrent poser des implants en silicone. Une alternative peu satisfaisante, sachant que les complications, a priori moins redoutables, sont encore plus fréquentes. On pense notamment aux problèmes de cicatrisation. Menée auprès de quelque 8000 patients, une étude de l’Université de Bâle a ainsi révélé qu’une intervention sur trois donne lieu à de tels soucis. Bellydah en a fait l’expérience.
La chanteuse s’était en effet d’abord fait poser des implants en silicone. C’était il y a deux ans, en République tchèque. Une expérience douloureuse. «Pendant deux semaines, je ne pouvais plus marcher. Constamment allongée sur le ventre, je n’ai fait que pleurer.» Et le résultat? Loin de lui plaire: «les implants étaient clairement visibles.» Voilà pourquoi elle a fini par les faire retirer pour les remplacer par une autogreffe de graisse.
Une procédure qui reste sûre
Les différents praticiens que nous avons contactés affirment tous qu’ils n’effectuent que très rarement des remodelages de fesses. Ils s’accordent pour connoter l’autogreffe de «procédure sûre». Selon eux, les embolies se révèleraient en effet très rares. Elles seraient en tout cas facilement évitables, à condition que la graisse ne soit pas injectée trop profondément. Quant à la pose d’implants, elle ne s’accompagnerait que de «complications légères».
Les experts rappellent que les interventions sont toujours discutées au cas par cas, afin que les patients soient soigneusement informés des risques qu’ils encourent.
Andreas Gossweiler / sh
Un derrière rebondi naturellement
Les bons exercices et un peu de patience. Voilà tout ce dont on aurait besoin pour obtenir des fesses bien rondes. Ni chirurgie ni équipement spécial. De «simples» squats, fentes ou encore kicks peuvent suffire pour resserrer les tissus et renforcer les muscles. Cette alternative compte en outre l’avantage de sculpter les fesses tout en améliorant la force et les performances physiques.