Quasi élevé au rang d’art de vivre, le thé vert n’en finit plus de recueillir les louanges: il favorise la baisse du cholestérol, protège des maladies cardiovasculaires, aide à brûler les calories, bref, les vertus de ses antioxydants sont nombreuses et connues.
Pourtant depuis quelques années, c’est un autre genre d’inventaire qui intéresse les consommateurs: celui des taux de pesticides, herbicides, et autres résidus d’hydrocarbures ou de répulsifs d’oiseaux relevés dans les analyses menées en France, Belgique, Canada, Maroc et, bien sûr, en Suisse.
L’année dernière, un test réalisé par Bon à Savoir révélait que, chez nous aussi, des thés verts en sachet contenaient des traces de substances nocives, dont de l’anthraquinone, ancien pesticide désormais interdit en Suisse et dans l’Union européenne, ainsi que des alcaloïdes pyrrolizidiniques, susceptibles d’endommager le foie, même à des doses raisonnables. La chaîne de magasins Spar avait annoncé qu’elle retirait le Naturpur de son assortiment.
Nous avons donc voulu savoir ce qu’il en était pour le thé vert en feuilles en confiant douze produits, entre 15 fr. et 224 fr. le kilo, à un laboratoire spécialisé. La surprise a été plutôt bonne, les résultats de notre test étant nettement meilleurs que ceux menés sur les thés en sachet. Trois produits sont même totalement exempts de substances nocives: le Sencha Uji (Teekult.ch), le Gyokuro Asahi (Globus) et L’arbre de vie (Alnatura). A noter qu’aucun d’eux ne provient de Chine, pays dont tous les thés ont été sanctionnés parce qu’ils contenaient des résidus de plusieurs pesticides, certes dans les limites légales, mais pour la simple et bonne raison qu’on ignore toujours les conséquences possibles de l’effet que ces cocktails peuvent avoir sur le corps.
Si ce sujet nous tient particulièrement à cœur, c’est parce que la rédaction de Ma Santé s’appuie sur les mêmes valeurs que son grand frère Bon à Savoir: un esprit vigilant, une indépendance totale et un savoir-faire éprouvé. Parce que votre santé, c’est notre priorité.
Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef