Une légère pression, puis un craquement. D’un geste bien ciblé, le chiropraticien soulage les douleurs articulaires de la colonne vertébrale. De telles manipulations sont courantes. Qu’elles soient douces ou fortes, elles visent les mêmes objectifs: assouplir la colonne vertébrale, soulager les muscles et atténuer les douleurs. Des méthodes que les ostéopathes et les physiothérapeutes appliquent aussi.
Mais voilà qu’une étude récente relativise ces pratiques. Publiée dans la revue américaine spécialisée Journal of American Medical Association, elle conclut que les thérapies manuelles ne soulagent que «modestement» les maux aigus. Pire: un patient sur deux se plaint de douleurs de dos ou de tête plus intenses après le traitement. Et cela, qu’il s’agisse de physiothérapie, de massages ou d’acupuncture. Le réseau international de chercheurs indépendants Cochrane Collaboration constate également, après avoir étudié plusieurs recherches, que les techniques manuelles n’ont pas plus d’impact que les autres méthodes, mais qu’elles engendrent davantage d’effets secondaires.
Ergothérapeute au sein du cabinet de groupe à Soleure, Monica Conus relève pour sa part que les patients «retrouvent rapidement leur mobilité et se débarrassent ainsi des plus grandes douleurs». Elle reconnaît cependant que le soulagement n’est que de courte durée.
Mouvement et antidouleurs
La principale cause des douleurs chroniques est à chercher du côté des muscles trop tendus. L’activité physique permet non seulement de soulager les muscles, mais agit également sur les douleurs. C’est pourquoi «il est indispensable de bouger et de ne pas s’économiser», explique Thomas Walser. Ce médecin de famille recommande également le recours à certaines plantes comme la sauge et la consoude. «Ces préparations, dit-il, atténuent les inflammations et les douleurs. Leur effet est, par ailleurs, mieux connu que celui des médicaments.»
Certains antidouleurs peuvent aussi aider. A condition d’opter pour ceux qui ont un effet anti-inflammatoire, comme les ibuprofène et naproxène. Ce qui exclut par exemple le paracétamol, dont le principe actif a été reconnu comme inefficace par plusieurs études (lire notre comparatif «On vous passe la pommade» dans Ma Santé 6/17 ou sur masantemag.ch).
Andreas Grote / sh