Faut-il brosser avec vigueur pour obtenir un résultat minutieux et efficace?
NON Un brossage trop vigoureux risque de blesser les gencives et, à terme, d’user les dents. Si la brosse paraît «fatiguée» (ses poils s’écartent) après deux à trois semaines déjà, cela signifie que l’on appuie trop. Pour être efficace, il faut brosser partout en effectuant de petits mouvements circulaires et en suivant toujours le même chemin. On privilégiera aussi les poils doux («soft»). Les modèles «medium» et «dur» ne sont pas plus efficaces et ils abîment, à terme, les dents et les gencives. Il ne faut pas hésiter à changer une brosse dès que les poils s’écartent et, dans tous les cas, après trois mois au maximum.
Se brosser les dents deux fois par jour, est-ce suffisant?
OUI Deux brossages soigneux matin et soir suffisent, mais c’est encore mieux si l’on peut en ajouter un troisième après le repas de midi. Il est idéal de se brosser les dents après une collation sucrée, mais ce n’est pas toujours possible. A défaut, on peut se rincer soignement la bouche avec de l’eau et/ou mâcher un chewing-gum au xylitol. Pour les enfants, c’est un brossage par jour, par les parents, jusqu’à l’apparition des premières molaires définitives.
Faut-il se nettoyer la langue aussi afin de bien lutter contre les caries?
OUI ET NON Le dos de la langue peut héberger parfois de grandes quantités de bactéries, qui forment une sorte d’enduit. Il n’y a pas de lien direct avec la carie, mais cela est susceptible d’engendrer une mauvaise haleine (halitose) ou un mauvais goût. Dans ces cas, la Société suisse des médecins-dentistes (SSO) recommande de nettoyer le dos de la langue avec un «gratte-langue», disponible dans le commerce. La brosse à dents peut convenir, mais l’opération est plus désagréable.
Les brosses à dents électriques sont-elles plus efficaces que les manuelles?
OUI Et les brosses électriques soniques sont les plus efficaces. Cela étant, il est parfaitement possible, avec une bonne technique, de maintenir une hygiène parfaite en utilisant une simple brosse manuelle, mais c’est un peu plus exigeant. Quel que soit le modèle, un brossage méticuleux et complet dure deux minutes. Les versions électriques possèdent souvent un timer.
Les bactéries responsables de la formation de caries dentaires peuvent-elles se transmettre par la salive?
OUI Il faut se méfier de la possible transmission de bactéries favorisant les caries du parent au petit enfant. Evitez pour cela de partager un même couvert lors du repas. Exemple typique: le parent qui teste la température de la bouillie en portant à sa bouche la cuillère de l’enfant. Cette transmission bactérienne entre proches est inévitable mais il est préférable qu’elle soit progressive et que la flore de l’enfant puisse trouver son équilibre graduellement.
Les bactéries responsables de la formation de caries dentaires peuvent-elles se transmettre par la salive?
OUI Il faut se méfier de la possible transmission de bactéries favorisant les caries du parent au petit enfant. Evitez pour cela de partager un même couvert lors du repas. Exemple typique: le parent qui teste la température de la bouillie en portant à sa bouche la cuillère de l’enfant. Cette transmission bactérienne entre proches est inévitable mais il est préférable qu’elle soit progressive et que la flore de l’enfant puisse trouver son équilibre graduellement.
Après le brossage, est-il recommandé de recracher Le dentifrice maisde ne pas se rincer la bouche?
OUI ET NON Cela a été préconisé. La recommandation la plus récente dit: «se rincer avec un peu d’eau après le brossage», afin d’éliminer le gros du dentifrice tout en conservant une quantité résiduelle du produit, qui contient le précieux fluorure protecteur. Pour le brossage, la bonne quantité de dentifrice correspond au volume d’un petit pois, et encore moins pour les enfants.
Mâcher des chewing-gums permet-il de réduire le risque de caries?
OUI Mâcher un chewing-gum sans sucre a un effet protecteur, cela contribue à reminéraliser l’émail dentaire en stimulant la salivation.La carie débute en effet par une déminéralisation de la surface de l’émail sous l’effet de la production acide de la plaque bactérienne. En outre, le xylitol, un édulcorant contenu dans certains chewing-gums, a un effet bactériostatique, c’est-à-dire qu’il ralentit la croissance des bactéries.
Certains sont-ils plus vulnérables que d’autres face aux caries, car elles ont une composante héréditaire?
OUI ET NON Dans le langage courant, on entend souvent: «J’ai de mauvaises dents, c’est de famille.» Les dents en elles-mêmes ne sont pas bonnes ou mauvaises, sauf dans des cas peu fréquents de malformations. Ce qui varie, c’est l’environnement buccal, plus ou moins protecteur. Il s’agit d’une part du microbiote buccal, qui, comme son pendant intestinal, est tout à fait individuel et plus ou moins agressif, et d’autre part de la défense immunitaire locale, qui varie également. L’hérédité n’est pas primordiale pour ces éléments. Il existe cependant une composante génétique plus importante pour les maladies des gencives («déchaussement» ou parodontite). Il est possible de maîtriser ces facteurs moyennant un bon entretien bucco-dentaire et une certaine attention nutritionnelle. Les problèmes dentaires ne sont pas une fatalité.
Est-il plus judicieux d’utiliser du fil dentaire que des brossettes?
OUI ET NON Fil et brossettes n’agissent pas de la même façon. Le premier est particulièrement indiqué pour des dents serrées, avec des gencives remplissant complètement les espaces. Il est aussi conseillé lorsque l’on constate des caries dans l’épaisseur de l’émail au niveau des points de contact entre les dents. Les brossettes sont idéales pour les espaces interdentaires plus larges, lorsque la gencive est déjà un peu retirée, et autour des implants et/ou des ponts et couronnes. Selon les cas, il peut être préconisé d’alterner ces moyens. L’hygiéniste ou le dentiste conseilleront de cas en cas. Une bonne technique est importante afin d’éviter des lésions.