Danger pour le cœur et les vaisseaux sanguins
ÉDULCORANTS Omniprésents dans les boissons non sucrées, ils augmentent le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral, selon des scientifiques.
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Ma Santé 02-2023
29.03.2023
Sandra Porchet
Les amateurs de boissons sans sucre ont souvent l’impression d’adopter un mode de vie sain. Or, ces denrées contiennent la plupart du temps des édulcorants comme de l’aspartame (E951), de l’acésulfame de potassium (E950) ou du sucralose (E955). Leur avantage: posséder un pouvoir sucrant supérieur au sucre raffiné, tout en étant pauvre en calories. De nombreux éléments suggèrent cependant que ces &eac...
Les amateurs de boissons sans sucre ont souvent l’impression d’adopter un mode de vie sain. Or, ces denrées contiennent la plupart du temps des édulcorants comme de l’aspartame (E951), de l’acésulfame de potassium (E950) ou du sucralose (E955). Leur avantage: posséder un pouvoir sucrant supérieur au sucre raffiné, tout en étant pauvre en calories. De nombreux éléments suggèrent cependant que ces édulcorants artificiels sont nocifs pour la santé. Un récent article paru dans le British Medical Journal conclut qu’une consommation régulière de ces substances fait grimper le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) de 18%. Pour les infarctus, l’augmentation est de 9%. Cent mille adultes ont été suivis pendant douze ans.
Dans les yoghourts, les sauces à salade ou le pain: les édulcorants sont partout. Selon l’étude, une dose quotidienne de 77,6 mg par jour est élevée. Sachant qu’un demi-litre de Coca-Cola Zéro contient à lui seul 65 mg d’aspartame, une consommation excessive peut rapidement être atteinte.
Des essais sur animaux avaient déjà montré que ces substances étaient mauvaises pour le système cardio-vasculaire, rappelle le professeur Erik Millstone, expert en sécurité alimentaire à l’université du Sussex, en Angleterre. Cette nouvelle étude confirme que c’est aussi le cas pour les humains.
Interpellés, Coca-Cola et Rivella écrivent qu’ils n’utilisent que des produits autorisés et approuvés sans danger pour la santé. L’Organisation du secteur des édulcorants met quant à elle en doute les résultats de l’étude qui, selon elle, ne démontrerait pas de lien de cause à effet entre la consommation d’édulcorants de synthèse et le risque de maladies cardio-vasculaires.