Si vous envisagez des vacances dans une région où sévit la rage, comme le Maghreb, vous faire immuniser de manière préventive contre cette maladie mortelle s’avérera difficile. Face aux problèmes d’approvisionnement du vaccin en Suisse, l’Office fédéral de la santé publique recommande désormais de donner la priorité à l’injection de doses après une exposition à risque. Autrement dit, après une griffure ou une morsure d’un mammifère (chien, chat, chauve-souris, etc.), voire après un contact entre une écorchure et la salive d’un animal potentiellement porteur du virus de la rage.
Cette maladie a été éradiquée en Suisse et en Europe de l’Ouest, mais elle sévit encore dans plus de 150 pays, notamment en Afrique et en Asie. Les symptômes de l’infection peuvent prendre plusieurs mois à apparaître. C’est alors trop tard, car il n’existe aucun traitement. Dans le doute, il faut impérativement consulter, même après son retour en Suisse, afin de recevoir le traitement adéquat.
Piqûre dans la plaie
Pour les personnes qui ont déjà été vaccinées de manière préventive, il s’agit de deux doses supplémentaires de vaccin, injectées à trois jours d’intervalle par voie intramusculaire, dans le haut du bras. Les autres, sans couverture vaccinale, recevront quatre doses de vaccin en l’espace de deux semaines. Et, pour assurer une protection instantanée en attendant que le vaccin fasse effet, une dose d’immunoglobulines antirabiques. Cette injection est administrée directement dans la plaie ou à proximité, pour plus d’efficacité. Une lectrice de Ma Santé en a fait la douloureuse expérience au retour du Maroc où elle s’était fait mordre par un chat. Alors un conseil: même si l’assurance accident couvre les frais, gardez vos distances avec les animaux!
Plus d’informations sur healthytravel.ch
Geneviève Comby