Et si nous profitions de cet été pour nous refaire une santé? En changeant un peu d’alimentation par exemple. Le régime alimentaire auquel nous nous sommes intéressés dans ce numéro est d’un genre particulier: il s’avère aussi bon pour notre santé que pour l’environnement. Son nom: «Planetary Health Diet». Un régime santé pour la planète, certes, mais surtout très sain pour notre organisme (lire «Un régime pour préserver sa santé et l’environnement»).

Pas question ici de faire la chasse aux calories ou de perdre du poids. L’idée de cette gastronomie du futur est concrète: notre santé est liée à celle de notre planète. Soigner l’une, c’est aussi soigner l’autre.

Ce système alimentaire a été finalisé en 2019 par une commission de 37 scientifiques de 16 pays, réunis autour de la revue médicale The Lancet. L’idée d’un régime sain basé sur une production durable s’inscrit dans un programme plus large: transformer le système alimentaire mondial afin de nourrir 10 milliards de personnes sur la planète d’ici à 2050. Ce régime se veut ainsi flexible et adaptable aux différents contextes culturels et géographiques, en particulier régionaux et locaux.

Cette assiette idéale est constituée pour moitié de fruits et légumes, pour l’autre de céréales complètes, de protéines végétales et d’une part modeste de viande, poisson et produits laitiers.

Simple à mettre en œuvre à l’échelle individuelle, ce régime est pourtant loin de coïncider avec le comportement alimentaire de la plupart des Suissesses et des Suisses.

Si le «Planetary Health Diet» ne nécessite de renoncer à aucun aliment, il réduit considérablement la quantité de protéines animales de notre assiette.

En 2021 par exemple, la consommation de viande et de volaille dans notre pays s’élevait à 132 g. par personne et par jour. Cette quantité devrait être divisée par trois. De même pour les produits laitiers, une baisse de 650 g. à 250 g. serait nécessaire. La consommation de légumineuses, lentilles, haricots blancs, pois chiches, augmenterait par contre de façon importante, de 4 g. actuellement à 75 g. par jour.

Le défi est grand, l’idée séduisante, et les vacances propices à la découverte de nouveaux mets. Avec l’aide d’une diététicienne, nous avons réalisé une semaine complète de menus que nous détaillons sur notre site internet. A vous de jouer et d’y prendre goût peut-être.

Toute l’équipe de la rédaction vous souhaite un magnifique été et vous donne rendez-vous le 19 septembre pour un nouveau numéro!

Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef