La boîte aux lettres réserve parfois de drôles de surprises. En février dernier, Martine Boy (photo), fidèle lectrice de Bon à Savoir, reçoit une facture de 49.65 fr. payable dans les dix jours, adressée par GSG SA – Keyfound, une société émettrice de porte-clés de sécurité. Selon le courrier qui l’accompagne, notre lectrice serait «l’heureuse propriétaire» d’un de ces porte-clés permettant de retrouver les clés égarées. Or, Martine Boy affirme non seulement ne s’être jamais inscrite à ce service, mais en plus n’avoir jamais été en possession d’un tel objet.
Elle tente à plusieurs reprises de joindre cette société par téléphone, dans le but de faire annuler la facture, mais sans succès. La voie du courriel semble plus payante, puisque quelques jours plus tard, Keyfound lui répond qu’à cause d’un «problème informatique, les annulations faites par écrit n’ont pas été prises en compte, mais que son annulation a bien été enregistrée».
Dès lors, quelle ne fut pas sa surprise à la réception, à peine trois mois plus tard, d’un rappel assorti de frais supplémentaires de 6 fr.! Lasse, Martine Boy renvoie un courriel plus menaçant et demande une annulation définitive de la facture. Prétextant une nouvelle fois des «problèmes informatiques», Keyfound s’excuse et met fin au litige.
Mais pourquoi Martine Boy a-t-elle reçu une facture pour un objet dont, selon elle, elle
n’a pas vu la couleur? Interrogé, Pierre Hauser, directeur de Keyfound, conteste cette version des faits. Sans toutefois accepter de se plonger dans les archives de la société, il affirme que notre lectrice, comme d’autres clients, aurait profité pendant dix ans de ce service, offert à l’époque par une entreprise comme cadeau publicitaire.
La somme exigée par deux fois – présentée de surcroît comme «une taxe de gestion administrative» – avait pour objectif de prolonger de cinq ans l’abonnement à ce service (lire BàS 10/2005). Autant dire que notre lectrice a eu le bon réflexe!
Elodie Lavigne