L’hiver arrive, et, pour sortir de la grisaille, on rêve de plage et de cocotiers ou, alors, de glisse, de belle neige et de paysages majestueux. De telles envies sont légitimes, car les vacances, c’est un droit du salarié. Quelques éléments à garder à l’esprit au moment de planifier ses congés.
1 / Ai-je droit à un congé pendant les vacances scolaires?
Pas forcément. En effet, la loi dit que c’est l’employeur qui fixe les vacances, compte tenu, dans la mesure du possible, des intérêts et des souhaits du travailleur.
Comme parent d’enfants scolarisés, vous avez des raisons légitimes de vouloir fixer vos vacances durant certaines périodes déterminées. Mais malheureusement, si plusieurs collaborateurs sont dans le même cas et que tous veulent partir en même temps, l’employeur peut devoir prendre des décisions impopulaires et trancher.
2 / Je travaille à 50%, à combien de vacances ai-je droit?
Si votre contrat de travail ne prévoit rien de plus favorable, vous avez droit au minimum légal de quatre semaines par an. Pour un emploi à plein temps, cela représente usuellement 20 jours ouvrables.
Comme vous êtes employé à 50%, et que votre semaine se compose théoriquement de 2,5 jours ouvrables, vous avez droit à 10 jours de vacances par an, ce qui vous permet de prendre les quatre semaines auxquelles vous avez légalement droit.
3 / Est-ce que mon employeur peut m’interdire de travailler ailleurs pendant mes vacances?
Tout dépend de l’activité que vous entendez exercer et de l’intensité de votre engagement. En effet, le devoir de fidélité du travailleur lui impose de sauvegarder les intérêts de son patron. De ce fait, il n’est pas permis d’exercer une activité si elle peut être dommageable à l’employeur.
Tel serait le cas si, par exemple, vous envisagiez d’exercer vos talents chez l’un des concurrents de votre patron durant vos vacances ou, alors, si vous travailliez tant durant cette période que vous en reveniez totalement épuisé, au lieu de reprendre votre poste plein d’une nouvelle énergie.
4 / Je suis tombé malade pendant les vacances. Puis-je les récupérer?
En principe oui. Si vous êtes malade, cette période ne devrait pas être décomptée de vos vacances.
La maladie ou l’accident doivent toutefois être assez graves et durer au moins quelques jours. Ainsi, une simple indisposition, comme, par exemple, deux jours de tourista, ne suffira pas.
En revanche, si vous ne pouvez plus profiter de vos vacances et que leur but de repos et de détente n’est plus atteint, votre solde de congés doit être crédité d’autant.
5 / J’ai été licencié, puis-je quand même prendre ce qui me reste de vacances pendant le délai de congé?
Lorsque le contrat est résilié, c’est votre employeur qui décide si vous pouvez prendre vos vacances en nature ou s’il choisit de vous rémunérer. Tel sera le cas si, par exemple, votre présence est nécessaire pour la transmission de dossiers.
Barbara Venditti
RÉDUCTION DE VACANCES
Maladie de longue durée et conséquences
En cas d’empêchement de travailler de longue durée, l’employeur peut réduire le droit aux vacances du collaborateur malade. Le premier mois complet d’absence n’entraîne aucune réduction, mais, dès la fin du deuxième mois de maladie, le droit aux vacances est raboté d’un douzième par mois entier d’absence. Par exemple, si l’employé est malade pendant quatre mois, le premier ne compte pas, mais chacun des trois suivants sera pris en compte et le solde des vacances sera ainsi amputé de trois douzièmes.
Si toutefois l’incapacité de travail survient pendant la grossesse d’une employée, le délai de grâce, qui ne donne pas lieu à réduction, est de deux mois au lieu d’un seul. Ainsi, en reprenant l’exemple qui précède, la collaboratrice enceinte incapable de travailler durant quatre mois ne verrait son droit aux vacances raccourci que de deux douzièmes.