Les arnaques, l’ombudscom sait ce que c’est! Il n’a, certes, pas le droit de les qualifier ainsi, ni celui de désigner nommément ceux qui les pratiquent, mais en lisant son rapport annuel 2015, publié la semaine dernière, on devine à travers les lignes à quoi et à qui il fait allusion.
L’organe de conciliation des télécommunications a, ainsi, reçu les doléances de 6443 personnes, ce qui représente environ 25 clients par jour ouvrable. Le tout s’est concrétisé en un peu plus de 5000 demandes (voir le schéma de la procédure adéquate) qui, elles-mêmes, ont abouti à 1413 cas traités, un record! Dans un peu de la moitié des cas, l’ombudscom a rédigé une proposition de conciliation, acceptées quatre fois sur cinq.
Le profil de SuissePhone
Mais, précise le rapport, «l’introduction de la procédure incite les prestataires à contacter directement les clients afin de trouver un arrangement avec eux, en dehors de la procédure de conciliation». En fait, c’est exactement ce qui se passe, depuis que nous suggérons aux lecteurs piégés par la société SuissePhone de demander l’intervention de l’ombudscom pour résilier le contrat qu’ils se sont vu imposer. Alors qu’elle refusait toute entrée en matière au préalable, elle cède dès qu’elle reçoit une demande officielle d’éclaircissement et fait savoir au client qu’elle accepte de mettre un terme au contrat sans exiger les frais administratifs demandés jusque là!
D’ailleurs, la description de ce genre de demandes (la plus fréquente en 2015) colle pile poil avec l’affaire qui nous concerne: les clients sont «contactés par téléphone par les prestataires de services de télécommunication afin de les faire changer de fournisseur, c’est-à-dire des fournisseurs traditionnels», peut-on lire dans le rapport. «La plupart des plaintes dénonçait la pratique commerciale agressive utilisée par les représentants du fournisseur en question. Les clients indiquaient ne pas avoir été correctement informés d’un éventuel changement de prestataire de services de télécommunication ni des détails du contrat, notamment concernant la durée de deux ans»
Plus loin: «Les clients qui ont conclu involontairement un contrat par téléphone le remarquent en général pour la première fois à la réception de la première facture. Ils sont surpris de l’existence du prétendu contrat. Certains se plaignent du fait qu’ils n’avaient pas signé un contrat mais seulement demandé de la documentation. D’autres mentionnent qu’ils n’avaient pas été informés qu’il s’agissait d’un autre prestataire.» Ça ne vous rappelle rien?
Mode d’emploi
Alors, petit rappel à tous ceux qui continuent d’être harcelés par SuissePhone, ou à leurs enfants puisqu’ils s’agit le plus souvent de personnes très âgées: pour éviter de longs et inutiles échange de courriers avec l’opérateur alémanique, suivez notre mode d’emploi pour demander au plus tôt l’intervention de l’ombudscom!
Christian Chevrolet