L’inégalité face aux études
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Bon à Savoir
16.06.2010
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Christian Chevrolet
Le système fédéraliste est un peu l’orgueil de la Suisse, pas toujours avec raison. Lorsqu’il permet à un étudiant bernois de toucher une bourse trois fois plus importante que son collègue valaisan (lire notre enquête pages 6 et 7), il tourne même à la farce. C’est pourtant la situation qui prévaut aujourd’hui et met en colère l’Union des étudiants de Suisse, laquelle va lancer, cet été, une initiative pour harmoniser les 26 politiques cantonales en la matière.
Le système fédéraliste est un peu l’orgueil de la Suisse, pas toujours avec raison. Lorsqu’il permet à un étudiant bernois de toucher une bourse trois fois plus importante que son collègue valaisan (lire notre enquête pages 6 et 7), il tourne même à la farce. C’est pourtant la situation qui prévaut aujourd’hui et met en colère l’Union des étudiants de Suisse, laquelle va lancer, cet été, une initiative pour harmoniser les 26 politiques cantonales en la matière.
Une initiative que la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique ne voit pas d’un bon œil. On peut la comprendre, puisqu’elle est elle-même en train de faire valider un concordat prévoyant, notamment, un montant fédéral minimal (16 000 fr.), un âge maximal (qui ne peut être inférieur à 35 ans) et une durée de la formation (temps normal + 2 semestres).
Elle craint dès lors que les cantons préfèrent attendre l’issue de l’initiative pour parapher son document.
On comprend toutefois aussi les étudiants. D’abord, seuls deux cantons ont approuvé le concordat à ce jour, et il en faut dix au minimum. Mais surtout, lorsque ce plancher sera atteint, le projet sera vraisemblablement lancé sans attendre les autres cantons, qui ne seront pas contraints de les rejoindre. En fait d’harmonisation, on a vu mieux…
Christian Chevrolet