«Je ne suis pas une pieuvre!» Tous les parents rêvent, à l’occasion, de bras supplémentaires. Et pourquoi pas de ceux d’une jeune fille ou d’un jeune homme au pair. Si cette solution est financièrement plutôt abordable – le salaire brut étant parfois de 330 fr. par mois (voir tableau) – il faut aussi être conscient de ses limites et des nombreux frais annexes.
D’abord, la jeune fille n’est pas une bonne à tout faire, mais une adolescente qui vient, avant tout, apprendre la langue dans un cadre «familial». Ses conditions de travail sont d’ailleurs strictement définies par des directives fédérales et cantonales ainsi que par l’organisation faitière des bureaux de placement suisse (www.au-pair-suisse.ch*).
Pénurie en vue
Trouver une aide au pair ne va également pas de soi, car il y a davantage de demandes du côté des familles d’accueil que d’offres de la part des jeunes. Les filières sont multiples, mais même lorsqu’on déniche la perle rare sur internet à l’autre bout du globe, il faut de toute façon passer par une agence suisse pour obtenir une autorisation (art. 48 OASA). Alors, autant s’adresser directement à ces organisations et bénéficier, du même coup, de leur soutien administratif et de leur expérience avec les ados.
Le tableau, ci-contre, détaille les tarifs de quatre adresses en Suisse romande. La liste n’est, bien entendu, pas exhaustive. Faute de place, www.go2talk.ch et www.eemontreux.ch, notamment, n’y figurent pas.
Outre le salaire en nature (pension, nourriture, etc.), estimé à 990 fr. par mois, la jeune fille perçoit un salaire brut et des indemnités de repas. Leurs montants sont assez similaires dans l’ensemble, mais, dès 18 ans, il faut notamment ajouter les cotisations AVS. Cela concerne rarement les Suisse alémaniques, qui viennent juste après la fin de leur scolarité obligatoire, contrairement aux jeunes recrutés en dehors des frontières helvétiques. Ceux-ci ne sont, en effet, autorisés à travailler que dès leur 18e année, 30 heures hebdomadaires et durant 12 mois au maximum.
Si confier ses enfants à une personne un peu plus mature est rassurant, les frais annexes seront aussi plus importants. Car, quand le jeune vient de l’étranger, il faudra, entre autres, payer son billet d’avion aller-retour, la moitié de son assurance maladie et des taxes de placement plus élevées, voire un visa. Les contingents annuels fixés pour les personnes en provenance des pays tiers empêchent aussi fréquemment leur engagement. En revanche, pas de problème pour les Européens, grâce à la libre circulation.
BONUS WEB: Directives pour employés au pair et bases légales