En complément à notre article: "Quand ça fait mal, encore et toujours"
1. Infiltrations
On peut calmer les douleurs ciblées telles qu’une arthrose de la colonne lombaire avec des infiltrations d’anesthésique local (comme chez le dentiste) et de cortisone, ou aller jusqu’à l’implantation de neurostimulateurs dans la moelle épinière afin de stimuler certaines zones et bloquer ainsi les signaux douloureux venant des jambes par exemple. Pour soulager les douleurs persistantes dans le genou, plusieurs traitements sont possibles, des infiltrations de cortisone aux injections de médicaments dits régénératifs (acide hyaluronique par exemple).
2. Médicaments oraux
Selon la zone douloureuse, le médecin prescrira des comprimés agissant sur l’hypersensibilité neurologique. Il peut proposer des antiépileptiques pour désensibiliser les nerfs périphériques. Les antidépresseurs, eux, calment les signaux d’alerte envoyés au cerveau et agissent sur le plan émotionnel en stabilisant les réactions, tout en améliorant la qualité du sommeil. «Cette prescription ne doit pas être interprétée comme un mépris des symptômes ou le diagnostic d’une perturbation psychique», insiste le Dr Matthieu Cachemaille.
Les dérivés de la morphine (opiacés) sont en revanche déconseillés en dehors d’un contexte oncologique. Sur la durée, ils augmentent la sensibilité à la douleur et créent un cercle vicieux, sans parler des risques de dépendance.
3. Physiothérapie
C’est parfois difficile à accepter et encore davantage à mettre en pratique, mais les douleurs les plus tenaces ne doivent pas être un prétexte à rester immobile, au contraire. Le mouvement envoie au cerveau un message positif: si je bouge, je suis en forme! On ne guérit certes pas l’arthrose, les maux de dos, de genou ou d’articulations en général en bougeant mais, en combinant des exercices spécifiques tels que l’école du dos avec d’autres traitements, on sort du cercle vicieux induit par la douleur.
4. Psychothérapie
Si on est anxieux ou déprimé, les troubles risquent de se prolonger, voire de s’intensifier… ce qui est très mauvais pour le moral. Pour sortir de ce cercle vicieux, il est important de pouvoir en parler à quelqu’un. Le simple fait d’être écouté et pris au sérieux améliore la qualité de vie du patient. Le centre de la douleur est la première étape de ce processus, qu’il sera peut-être utile d’approfondir auprès d’un psychologue ou un psychiatre. Mieux vaut aussi se faire plaisir et voir des amis que de rester seul chez soi: rien de tel que de se changer les idées pour aller mieux.
5. Médecine complémentaire
Plusieurs techniques complémentaires à la médecine traditionnelle diminueront le ressenti douloureux. L’hypnose (lire Une nouvelle approche des soins*), l’acupuncture et les massages ont largement fait leurs preuves dans ce domaine de même que l’art thérapie (lire Une fenêtre vers l’invisible). Ces techniques sont aujourd’hui proposées comme complément à la prise en charge antalgique et elles peuvent aussi se révéler utiles dans d’autres indications comme dans le domaine de l’oncologie.
6. Hygiène de vie
Pour mettre toutes ses chances de son côté, il vaut la peine de faire équipe avec le personnel soignant. «Les patients qui se prennent en main obtiennent de meilleurs résultats qu’en restant passifs», constate le Dr Matthieu Cachemaille.
Qui dit guérison dit hygiène de vie, ce qui ramène aux règles de base: adopter une nourriture équilibrée, surveiller son poids, bien dormir, faire de l’exercice et éviter tout stress inutile.
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chr