Vous est-il déjà arrivé de ne pas comprendre ce que dit votre médecin? De ne pas être d’accord avec lui? De ne pas tout à fait suivre ses prescriptions? D’embellir un peu la réalité sur vos habitudes alimentaires, le nombre de verres de vin que vous buvez ou le temps que vous consacrez à des activités physiques? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). Et l’âge n’a que très peu d’influence sur ce comportement. Parce qu’en moyenne, 70% des patients mentent à leur médecin! Et si des chercheurs se sont escrimés à déterminer ce pourcentage, ce n’est pas pour des questions morales, mais bien parce que la communication entre les médecins et leurs patients est perfectible, et fondamentale. Elle peut même devenir l’une des clés pour augmenter ses chances de rester en bonne santé (lire page 9).
De manière générale, mieux les patients sont informés, plus leurs compétences en matière de santé – l’aptitude à trouver, comprendre, évaluer et appliquer des informations relatives à la santé – sont importantes, mieux se déroulent les soins et les traitements. Ces compétences constituent non seulement une base importante pour la collaboration entre patient et médecins, mais également un atout central dans la capacité à «l’autogestion», permettant de mieux maîtriser sa pathologie, comme on gère ses activités et ses obligations quotidiennes, en cas de maladie chronique. Avec pour corollaire une meilleure gestion des médicaments, souvent nombreux, notamment pour les patients multimorbides.
Cette communication ne fonctionne pas à sens unique. Etre bien informé permet également d’exprimer ses souhaits, et pas seulement devant une situation dont l’issue est incertaine. Une planification préventive peut se faire par des directives anticipées, qui concernent tous les actes médicaux portant atteinte à l’intégrité physique, au cas où vous ne seriez plus en mesure de décider par vous-même suite à un accident ou une maladie grave. Plus les instructions que vous transmettrez seront précises, plus les soins prodigués seront fidèles à vos valeurs. Mais pour cela, encore faut-il avoir exprimé ses désirs. C’est dans cette optique que Bon à Savoir édite une brochure, «Ce sont mes volontés», comportant toutes les indications et formulaires nécessaires à la rédaction de vos directives anticipées.
Une fois vos souhaits communiqués, vous pourrez penser sereinement à votre santé!
Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef