A propos de notre article «Comment éviter les charlatans?» (5/19)
La Fondation ASCA fait part de son étonnement face aux propos du Dr Jean Gabriel Jeannot. Constituée en 1991 par des médecins, des directeurs d’écoles, des thérapeutes et des assureurs, elle a pour but encore aujourd’hui de définir les thérapies complémentaires, d’en établir les normes de formation et de les imposer aux écoles en vue de mettre à disposition des assureurs maladie une liste de thérapeutes bien formés.
Les exigences minimales de formation vont de 300 à plusieurs milliers d’heures selon la discipline. Aucun thérapeute ne peut donc obtenir une agrégation ASCA après un week-end ou quelques jours de formation.
Le label de qualité ASCA garantit également le respect des principes éthiques et professionnels du domaine. De plus, le renouvellement de la reconnaissance est soumis à l’accomplissement annuel de formation continue. Tous les comportements cités sous «Les bons réflexes» sont rigoureusement interdits et peuvent aboutir à l’exclusion d’un thérapeute de la liste des assureurs.
Cela fait près de 30 ans que, non seulement les assureurs maladie, mais aussi la population suisse, fait confiance aux institutions telle que la Fondation ASCA dans le domaine de la médecine complémentaire.
Les propos du Dr Jeannot traduisent au mieux une méconnaissance du domaine, au pire la peur d’une partie du corps médical face à l’intérêt croissant de la population, dans des domaines où la médecine académique peine à obtenir des résultats concluants.
Fondation ASCA, Bernard Berset, Président
Réponse du Dr Jean Gabriel Jeannot
Votre courrier m’a permis, au travers de votre site web, d’en savoir plus sur votre fondation. Comment pouvez-vous prétendre être à même de certifier la qualité de thérapeutes de plus de 140 disciplines différentes, de l’auriculothérapie à la zoothérapie, en passant par la florathérapie, l’hydrothérapie du côlon et l’otothérapie? C’est une mission bien ambitieuse.
Le message principal de mon article n’était pas de critiquer les médecines complémentaires, c’était de dire aux patients qu’ils devaient rester critiques et ne pas confier aveuglément leur santé à des thérapeutes dont ils ne connaissent pas les qualifications. Lorsque vous écrivez «les exigences minimales de formation vont de 300 à plusieurs milliers d’heures selon la discipline», vous allez exactement dans le sens de ce que j’ai écrit, il existe des thérapies efficaces et d’autres qui ne le sont pas, mais il existe surtout des thérapeutes bien formés et d’autres qui le sont moins.
Dr Jean Gabriel Jeannot